Lévis —Des conférenciers passionnés, des animateurs enthousiastes, mais surtout, des participants survoltés ont échangé sur divers aspects de l’évolution de notre société vers de nouveaux horizons. Si ces deux journées ont été riches en idées, elles ne sont pas une finalité, mais bien un début. Aussi stimulant que puisse être la réflexion en groupe, celle-ci s’avère stérile si elle n’est pas suivie de la mise en application. Parmi les 550 participants, aucun n’a parlé de statu quo, mais l’action concrète n’a pas été au centre de la discussion.

Afin de contrer l’immobilisme, le consensus autour de la prochaine étape à franchir est de se trouver un thème fédérateur qui insufflerait une action concertée des intervenants à identité plurielles, ce qui ferait passer le coopératisme d’un réseau d’organisations à un mouvement. Cet idéal rassembleur se voudra un véritable projet de société incluant un renouveau autant économique que territorial, environnemental et démocratique. Nous nous devons d’amener notre projet à l’avant-scène de l’arène politique afin de rejoindre la population.

Les moyens pour ce faire sont multiples, et l’émergence d’un leadership rassembleur est capitale afin de servir de vecteur de transmission de cet idéal qui nous rassemble. Par exemple, un comité de pilotage incluant des intervenants clé des différents mouvements, des éminences grises et des personnalités publiques pourrait récolter le fruit des efforts de la conférence internationale et disséminer dans leurs milieux respectifs les semences de la transformation sociale que nous avons élaborée. Ce think tank donnerait certes une belle image d’union de nos acteurs, dans la mesure où les différentes générations y sont bien représentées.

Le mouvement coopératif s’est construit à partir de la base de la société, soit les individus, qui se sont associés dans divers secteurs.  Il est maintenant temps que ceux-ci se regroupent ensemble et avec les autres mouvements afin de créer le raz-de-marée nécessaire pour transformer la société d’aujourd’hui en une véritable communauté humaniste. Les jeunes, qui sont tributaires de cette évolution, ne sauraient être exclus de cette démarche et offrent leur participation énergisante et leur vision inspirante.