Est-il possible d’être le plus grand producteur de sirop d’érable pur, d’atteindre une ampleur internationale et de générer plus de 75 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel tout en portant attention à chacun de ses membres? Oui, car si Citadelle affiche des allures de géant entrepreneurial, c’est bien sous la bannière coopérative que l’entreprise fonctionne depuis 1925. Un succès marqué par le signe de l’innovation.

Exploitant près de 7 millions d’érables à travers le Canada, la coopérative de producteurs acéricoles exporte ses produits dans plus de 40 pays, tout en faisant travailler 200 employés et en regroupant plus de 2000 membres. L’origine de Citadelle remonte à plus de 87 ans, lorsque plusieurs acériculteurs québécois se regroupent afin de lutter contre un marché exploitant les petits producteurs. Depuis, sa mission n’a guère changé, en privilégiant les relations équitables avec ses membres et clients, tout en favorisant la commercialisation internationale de ses produits.

«Nous sommes leader dans l’industrie acéricole en raison de la qualité mais aussi de la diversification des produits que nous offrons», explique Jean-Marie Chouinard, directeur des affaires institutionnelles et secrétaire corporatif de la coopérative. «On parle de près de 14 millions de livres de sirop d’érable écoulées annuellement, notamment grâce à la priorité que nous accordons à l’innovation.» Les produits dérivés du sirop d’érable, du miel, les canneberges et même une gamme de soin corporels sont ainsi venus répondre aux besoins du marché.

Une coopérative avant tout

Les chiffres importants affichés par Citadelle ne l’empêchent pas de demeurer avant tout un citoyen corporatif mettant en avant ses valeurs coopératives. L’entreprise entend ainsi soutenir en priorité les évènements régionaux, provinciaux et internationaux directement reliés à ses secteurs d’activité, tout en s’impliquant socialement auprès d’organismes sans but lucratif, tels que le Club des petits déjeuners ou la Fondation SOCODEVI. Ses membres profitent également de nombreux services comme la vérification d’outillage professionnel, des assurances, des outils de communication, des formations ou  une aide technique sur le terrain.

«Ils se donnent des services collectivement financés par l’entreprise, mais le plus grand avantage reste que la coopérative appartient à ses membres, explique Jean-Marie Chouinard. Ils participent ainsi notamment aux bénéfices, comme ça a été le cas en 2011-2012». Une implication coopérative qui porte ses fruits, puisque Citadelle s’est vu attribuer de nombreux prix dont la reconnaissance historique, donnée en 2008 par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, commémorant ainsi l’importance historique nationale des produits de l’érable.

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Cet article a été traduit en anglais dans le supplément bilingue de notre édition de novembre 2012 sur le Sommet international des coopératives.