Depuis cinq ans, 103,1 FM mobilise les citoyens sur le terrain, les ondes et dans ses studios. S’intéresser aux gens d’ici et les rejoindre selon leurs goûts et leurs besoins, c’est bien l’objectif de la radio locale de la MRC de Maskinongé. Elle diffuse des informations locales, couvre les événements et projets des 17 municipalités, et une grande diversité musicale. Il faut dire que dans cette coopérative de solidarité, créée avec l’engagement des citoyens et des partenaires, un bon nombre de ses membres prennent part à la programmation. Et pour les jeunes, c’est aussi un tremplin.

Cette coopérative de solidarité s’est créée en mars 2004 par un rassemblement de citoyens de la MRC qui souhaitaient avoir une radio communautaire dans leur milieu, auxquels se sont joints le Carrefour-Jeunesse Emploi (CJE) et de nombreux partenaires. «L’information locale nous distingue, on la transmet à chaque début d’heure. Elle provient de nos milieux, qui sont petits, et elle n’est pas reprise dans les autres médias régionaux. Nous, nous sommes sur le terrain et nous la diffusons», explique Jonathan Gariépy, directeur général de la radio.

Cinq ans et la cote d’écoute

C’est en janvier 2007 que les premiers mots de la radio se sont propagés sur les ondes. Aujourd’hui, une soixantaine d’intervenants de tous âges participent chaque semaine directement à l’animation des émissions, à titre d’animateurs ou de chroniqueurs. Encadrés et formés par deux animateurs professionnels, ils sont bénévoles et membres de la coopérative. Les 378 membres se répartissent en deux catégories : les membres de soutien, des personnes qui achètent leur part sociale au prix de 10 $, et les membres utilisateurs parmi lesquels se trouvent des entreprises, des organismes dont les parts varient de 250 $ à 5 000 $, bénéficiant d’avantages pour l’achat de publicité sur les ondes.

103,1 FM a fêté son cinquième anniversaire en janvier 2012. Selon un premier sondage BBM, elle est écoutée par 20% de la population du territoire qui totalise 36 000 habitants. «Un résultat très satisfaisant pour nous, nous sommes une radio jeune !», commente Jonathan Gariépy. Elle fonctionne avec un budget annuel moyen d’environ 300 000 $.

Une grille d’émissions variées

En semaine, de 6 h à 18 h, place à l’information et aux émissions grand public avec les deux animateurs professionnels qui se partagent la programmation et les choix musicaux. Les soirées musicales ciblent divers publics : rock, country, blues, musique du monde, rhythm and blues. La radio veille aussi à laisser la plus grande place à la chanson francophone, québécoise et à la relève locale. Du rétro, de la musique traditionnelle, et du classique le dimanche matin. «On a la chance d’être une radio locale et d’offrir aux auditeurs un contenu différent. Dans celui des radios privées commerciales, ils sont comme pris dans un carcan, sans pouvoir décisionnel régional», explique Jonathan Gariépy.

On peut entendre les entrevues et points de vue d’intervenants de divers domaines socioéconomiques et artistiques, sur différents sujets d’opinion publique, de la politique au tourisme à Cuba, en passant par la santé mentale. «Les bonnes nouvelles locales et nos projets ne sont pas forcément relayés par les radios régionales. 103,1 FM est une bonne tribune pour nous, et elle rejoint les gens d’ici qui écoutent plus volontiers qu’ils ne lisent», souligne Josée Bellemare, directrice du CJE. La grille de programmation est accessible sur le site Internet de la radio, où on peut l’écouter en direct.

Des  jeunes derrière le micro

Six jeunes animent régulièrement des émissions sur 103,1 FM, formés par les deux animateurs professionnels à la technique, à la console, à la mise en ondes, aux trucs et astuces de l’animation. Si cette radio locale constitue un accès aux  métiers de la radio pour tous ses membres et animateurs bénévoles, elle permet de lancer des jeunes vers la vie professionnelle dans le domaine des médias.

Dans le cadre du projet Médi@ction du CJE, la radio offrira bientôt un plateau de travail à six jeunes de 16 à 30 ans pendant 24 semaines. Ils effectueront des recherches approfondies sur un sujet, par exemple les consultations publiques, pour réaliser des documentaires sur une base hebdomadaire. On peut les écouter depuis le 1er mars 2012.