52% des consommateurs de la région ont acheté des produits biologiques, selon un sondage commandé par la Coopérative de solidarité NORD-Bio. Le nombre grandissant de membres utilisateurs de la coopérative démontre que l’agriculture biologique est en vogue au SaguenayLac-Saint-Jean.

Plus de la moitié des 350 personnes sondées ont aussi signifié leur intention d’augmenter leur consommation de produits biologiques. Les consommateurs ont dit préférer les produits biologiques pour les propriétés santé; le goût, la qualité et l’absence de pesticides sont d’autres raisons motivant leur choix. «La croissance de la consommation biologique au SaguenayLac-Saint-Jean suit la tendance québécoise. L’étude a démontré que les consommateurs de la région connaissent bien le bio et qu’il y a beaucoup de nouveaux consommateurs», remarque Marlène Gaudreault, chargée de projet pour la coopérative NORD-Bio.

Les données de l’étude sont vues comme une récompense pour la coopérative de solidarité née en 2008. «Le rôle premier de la coopérative est de faire connaître la production biologique à la population du SaguenayLac-Saint-Jean», explique Nelson Paradis, producteur maraîcher de St-Prime.

«L’idée de lancer la coopérative est venue d’un besoin commun de promotion de l’agriculture bio et de ses produits, dans la région. En se regroupant, les producteurs se donnaient le moyen de le faire. Le modèle coopératif permet de construire des projets communs, tout en laissant chacun libre d’opérer son entreprise comme il le veut. Ça peut aussi donner accès à des programmes de subvention auxquels un producteur seul n’aurait pas accès», témoigne Mme Gaudreault. Aujourd’hui, la Coopérative de solidarité NORD-Bio regroupe 18 membres utilisateurs et 13 membres de soutien au SaguenayLac-Saint-Jean.

«Une à deux nouvelles entreprises se joignent à la coopérative chaque année», ajoute-t-elle. Au total, plus de 60 producteurs biologiques sont en opération dans la région. «Nous tentons de les convaincre que plus on parle des produits biologiques, plus on en vend. Tout le monde en sort gagnant», ajoute l’écoconseillère recrutée il y a deux ans. Le recrutement de nouveaux membres provient aussi de producteurs en processus de certification biologique.

Aller plus loin 

Le deuxième rôle de la coopérative, qui prend de plus en plus d’importance, est d’aider les producteurs à structurer la mise en marché de leurs produits de manière individuelle ou collective. Il y a un fort esprit de partenariat entre les membres, si bien que les produits circulent très bien entre eux pour la revente.

La coop souhaite aller plus loin avec un projet pilote cet été. «À moyen terme, on aimerait que NORD-Bio devienne une marque de commerce avec un visuel et un logo que les gens pourraient reconnaître. Pour l’instant, les producteurs d’ail de la coopérative se sont regroupés pour développer la production. La coopérative va être au cœur de la mise en marché de ce produit-là et dans le futur, peut-être que d’autres produits, comme la fraise ou la carotte, pourront suivre cette avenue. Notre objectif est vraiment de se retrouver avec une gamme complète de produits Nord-Bio que les gens peuvent reconnaître et trouver sur les tablettes des différents points de vente», explique Nelson Paradis. L’idée est de regrouper les producteurs pour avoir un volume suffisant de production pour entrer sur les marchés tout en répartissant les coûts et les risques de mise en marché.

L’agrotourisme bio

NORD-bio a également lancé un projet d’agrotourisme grâce à l’aide reçue du ministère de l’Agriculture dans le cadre du programme d’appui à la multifonctionnalité. Nelson Paradis fait partie des six agriculteurs qui ont décidé de mettre en valeur le patrimoine agricole de la région et d’aménager des aires d’accueil pour les touristes. «Le but, c’est d’inviter les gens à venir visiter nos entreprises, à s’insérer dans nos milieux et à profiter de nos produits