C’est le 27 octobre dernier qu’avait lieu, à l’église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier, la deuxième assemblée générale annuelle des Grands rangs. Cette coopérative qui, depuis le 14 juin dernier, a pignon sur rue au 199 Saint-Joseph Est à Québec, a annoncé qu’une entente de principe vient tout juste d’être signée avec la Société des établissements de plein air du Québec, la Sépaq. Les Grands rangs, Coopérative de solidarité des Terroirs et la société d’État souhaitent mettre sur pied un réseau de distribution de produits québécois ainsi qu’un agro-village touristique sur un site touristique de la région de Québec.
Si elle se concrétise, cette entente en deux phases verrait d’abord la coop devenir le fournisseur de la Sépaq en produits alimentaires québécois. Aussi, les Grands rangs visent à construire, d’ici environ trois ans, un bâtiment doté d’un atelier de transformation multifonctionnel avec laiterie et fromagerie. «La mise en place de nos infrastructures agroalimentaires se ferait éventuellement sur un des terrains de la Sépaq, ici dans la grande région de Québec», a spécifié Éric Proulx, président et cofondateur des Grands rangs.
Le projet qui unirait les Grands rangs et la Sépaq s’inscrirait dans l’histoire du mouvement coopératif québécois comme étant le premier partenariat entre une coopérative et une société d’État.
Un projet en développement
Ce partenariat avec la Sépaq s’inscrit dans deux des trois grands chantiers des Grands rangs, Coopérative de solidarité des Terroirs : la mise sur pied d’un réseau pour mettre en marché les produits des producteurs artisans et la construction d’un bâtiment multifonctionnel en région. Dans le cadre de son troisième chantier, la coop souhaite offrir des services éducatifs et des services de gestion.
Lui-même ancien propriétaire de la fromagerie Tourilli, Éric Proulx affirme qu’une aide à la mise en marché est la bienvenue pour les petits producteurs et transformateurs. «Les producteurs artisans agricoles ont besoin de se réseauter pour la mise en marché, pour avoir une meilleure pénétration dans les grandes surfaces, dans les épiceries de détail, dans l’hôtellerie, l’institutionnel», explique-t-il. Il ajoute qu’une entente de distribution avec une société d’État comme la Sépaq, qui gère près d’une cinquantaine de sites touristique au Québec, donnerait un bon coup de pouce à la coop, qui aimerait voir d’autres organisations s’intéresser aux produits de ses membres. «On se dit que les produits de nos membres peuvent très bien arriver dans les CPE, dans les Centres de santé ou autres, il n’y a rien qui l’empêche», affirme Éric Proulx.
Depuis le 13 juin dernier, l’épicerie-cantine fournit un point de vente à Québec pour les produits d’artisans québécois. La gérante Amélie Tendland dresse un bilan positif des débuts de l’établissement. «Après trois mois d’opération, on peut dire que, dans les grandes lignes, on est content», a-t-elle mentionné. «C’est magnifique de voir une épicerie avec seulement des produits artisanaux du Québec», a lancé celle qui est maintenant en charge de la mise en marché des denrées de 75 producteurs.
Mathieu Brisson, chef et copropriétaire du Café du Clocher Penché ainsi qu’un des partenaires de la coop, a annoncé que la cantine «La Luncheonette» ouvrira ses portes d’ici trois semaines. Voulant mettre en valeur les produits des membres producteurs par le biais d’un menu de restauration rapide, la cantine offrira entre autres des grilled cheese et des jus de fruits frais. Elle sera ouverte seulement le midi, du moins dans un premier temps. «Éventuellement, selon la réponse, on va voir si on ouvre les weekends, si on ouvre le soir» a précisé M. Brisson.
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