Dans l’enthousiasme naturel des passionnés d’explications faciles aux turbulences climatiques résonne ce cri du cœur: oui, la planète est fatiguée, elle est vieille la planète! Un raisonnement typiquement humain. Non, elle n’est pas vieille la planète puisque, contrairement à l’être humain, elle se renouvelle constamment. Elle ne peut s’épuiser que si d’autres l’épuisent.

Sans envahissement par les animaux, surtout par les «animaux raisonnables», elle serait belle, riche, resplendissante et tranquille. Un jeune répondant à une question d’un sondage d’un quotidien: «que sera la planète en 2112, soit dans un siècle?» donna cette réponse présumant de la disparition éventuelle des vivants: «La planète sera un grand silence!»

Oui, elle se plaint la planète parce nous en avons abusé. Certains en abusent à leur seul profit, refusant d’en partager leur part avec leurs frères humains!

Le Jour de la Terre – le 22 avril – a de nouveau éveillé les consciences. Non seulement avons-nous fêté et remercié la planète, mais nous nous sommes excusés de nos excès. Pour démontrer notre sincérité, nous avons pris l’engagement de faire entendre nos voix en faveur du respect du protocole de Kyoto, d’exiger un moratoire complet sur le gaz de schiste, pour la fermeture de la centrale nucléaire de Gentilly, pour reprendre le contrôle de nos ressources naturelles et du développement du nord du Québec.

Bref, nous avons pris l’engagement, comme le dit Dominic Champagne, l’un des principaux organisateurs de cette journée, que nous ne cesserons de dire haut et fort notre attachement à la terre, et nous prenons l’engagement de la défense du bien commun. Pas seulement le 22 avril. Mais quotidiennement, tous les jours, jusqu’à la victoire.

Et cela, ça ne peut se faire autrement: nous, les Québécois, nous le ferons ENSEMBLE!