«Chaque jour, des réfugiés et des migrants risquent leur vie dans le monde entier, chaque jour, dans une quête désespérée pour trouver la sécurité ou des conditions de vie meilleures», affirme le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sur sa page Asile et migration. Les données les plus à jour du Haut Commissariat faisaient état de plus de 10 millions de réfugiés dans le monde au début de 2011, auxquels il faut ajouter quelques 4,7 millions de réfugiés palestiniens établis dans des camps au Moyen-Orient, certains depuis 1949.

«Le Canada est reconnu partout dans le monde comme un chef de file dans la protection des personnes qui ont besoin d’asile», peut-on lire sur un site du gouvernement du Canada, sous la rubrique Immigration et citoyenneté. En passant en revue l’actualité indépendante et coopérative, le journal Ensemble déboulonne le mythe du Canada comme terre d’accueil et plus largement l’ouverture de l’Occident au flot de migrants cherchant asile et protection.

Écoutez la première édition de Radio Compost, diffusée jeudi le 16 janvier à MAIS, l’émission sur les ondes de CISM 89,3 FM.

Au menu cette semaine:

L’avocat ontarien  Edward C. Corrigan, spécialisé en matière de citoyenneté, d’immigration et de protection des réfugiés, déboulonne le mythe du Canada comme terre d’accueil dans un article paru le 4 janvier sur le site Web du magazine Canadian Dimension. Intitulé Closing door on Canadian citizenship, l’article revient sur l’entrevue accordée au National Post en décembre dernier par le Ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander.

Un article paru le 10 janvier sur le site de la Media coop rend compte des effets dévastateurs des modifications apportées en juin 2012 au Programme fédéral de santé intérimaire, en particulier pour les femmes enceintes en attente de statut. Dans l’article Undocumented labour, l’accoucheuse Rivka Cymbalist fait état du cas d’une femme d’origine mexicaine qui a été facturée près de 10 000 $ pour son accouchement dans un hôpital canadien en raison du fait qu’elle n’était pas admissible au programme de santé intérimaire.

Un article d’Isabelle Porter paru dans Le Devoir du 4 janvier, intitulé Les réfugiés syriens en mal de pays d’accueil, souligne cependant que le gouvernement Harper ne s’engage qu’à parrainer 200 réfugiés syriens. Ceci laisse la gestion et le financement de plus de 1000 dossiers entre les mains d’organisations non-gouvernementales d’aide et de soutien aux immigrants et aux réfugiés, déjà surchargées suites aux récentes modifications au système canadien d’asile et d’immigration.

L’Europe a quant à elle accueilli jusqu’à présent quelques 64 000 réfugiés syriens, soit à peine plus de 2% du total des réfugiés ayant fui la Syrie, selon le quotidien britannique The Guardian. Un article paru le 13 janvier souligne que le refus de l’Europe et du Royaume-Uni d’assouplir leurs politiques de migration condamne non seulement les réfugiés syriens, mais aussi les réfugiés africains ou asiatiques, à entreprendre des voyages périlleux et potentiellement illégaux à la recherche de sécurité.

Olivia Crellin a recueilli des témoignages de plusieurs réfugiés syriens ayant trouvé asile aux États-Unis, témoignages qu’elle présente dans un article paru le 15 janvier sur le site du New Internationalist magazine. Elle y rend compte des difficultés d’adaptation des réfugiés à leur milieu d’accueil, mais aussi de la culpabilité qu’ils vivent par rapport à leurs compatriotes qui continuent de faire face quotidiennement à la violence et à la destruction causées par la guerre.