Lévis — La Fédération des caisses Desjardins accueillait hier le séminaire international de recherche qui s’est tenu en marge de la Conférence. Clément Samson, secrétaire général de la Fédération, a remercié la trentaine de chercheurs québécois, français, africains et sud-américains venus échanger sur « les coopératives, l’ESS et le développement des territoires dans une comparaison Nord-Sud », en soulignant l’importance de maintenir une réflexion constante sur la coopération. Objectif réaffirmé en ouverture par Louis Favreau (CRDC, ARUC-ISDC) alors que Marie-Joëlle Brassard (CQCM) a rappelé l’objectif global de la Conférence : à partir d’un socle de valeurs partagées avec l’ensemble des mouvements sociaux, quel projet de société élaborer pour demain ?

En retraçant 30 ans d’évolution du fait coopératif en France, Danièle Demoustier (IEP Grenoble) a insisté sur l’importance de la régulation coopérative dans la crise actuelle. J-.F. Draperi (Cnam, Recma) est revenu sur la rencontre tardive du développement local et de la coopération avant de conclure sur les défis que doit relever l’ESS comme alternative au capitalisme. Alors que Paul Maquet Makedonski (Lima, Pérou) évoquait les spécificités de l’économie populaire péruvienne et que Sambou Ndiaye (Saint-Louis) analysait les évolutions de l’entrepreneuriat communautaire au Sénégal, Marie-Joëlle Brassard a pour sa part exposé la réalité coopérative québécoise.

Louis Favreau a conclu ces quatre heures d’échange en appelant de ses vœux la mise en place de larges collaborations universitaires internationales pour avancer dans la connaissance des spécificités culturelles et conceptuelles de cette réalité coopérative présente partout dans le monde sous des formes infiniment variées.