Pessimistes renfrognés, gardez espoir! Les adolescents sont peut-être, à vos yeux, corrompus par la société de consommation, mais l’humanité n’est pas entièrement perdue. Depuis quinze ans maintenant, la Coopérative de solidarité d’animation des jeunes de l’Abitibi-Témiscamingue (COSAJAT) fait sa juste part en transmettant aux adolescents les valeurs coopératives.

En 1999, un groupe de jeunes ne sachant pas quoi faire de leur été cogne à la porte de la paroisse Sacré-Coeur, à Rouyn-Noranda. Le curé, Rénal Dufour, les accueille et, constatant leur désir de travailler et de s’occuper des plus jeunes, leur propose de créer des activités estivales. De là, naît la première coopérative de solidarité en Abitibi-Témiscamingue, COSAJAT.

Ayant pour objectif la transmission des cinq principes coopératifs, COSAJAT initie également les jeunes au marché du travail en leur offrant un emploi d’été. «C’est aussi de former les jeunes au leadership, explique Danik Gaudet, coordonnateur de l’organisme. On leur apprend à prendre leur place, on leur montre le leadership à travers un travail.»

Activités d’animation

Chez COSAJAT, l’apprentissage de ces notions passe essentiellement par le jeu et l’animation d’activités de groupe. «On anime des camps d’été, explique celui qui est également secrétaire-trésorier du conseil d’administration. Au début, c’était des camps de jour pour adolescents. Ça a changé avec le temps. On anime des camps pour les enfants d’âge primaire avec la paroisse Sainte-Trinité. À l’hiver, on fait de la formation pour les adolescents qui, l’été, deviennent nos travailleurs.»

La coopérative compte actuellement 57 membres, toutes catégories confondues, sur la base d’une cotisation minimale de 10$, à vie. Les membres travailleurs sont ceux qui animent les activités. Des membres de soutien fournissent dons et implication, alors que les membres utilisateurs sont ceux qui commandent les services d’animation, comme la paroisse Sainte-Trinité de Rouyn-Noranda et la paroisse Saint-Bernard d’Évain.

Des activités diversifiées

Bien qu’elle ait été fondée dans un contexte religieux, la COSAJAT ne se limite pas à l’animation de camps catholiques. «On a révisé la mission de la coopérative il y a quelques années. On a séparé le côté religieux, précise M. Gaudet. On est une coopérative d’animation des jeunes. Cette année, on part une ligue de volley-ball de plage et un camp de cuisine. À travers nos activités, il y en a qui ont un caractère plus religieux, parce que ceux qui nous donnent le contrat le demandent. Sinon on fait toutes sortes d’animations.»

Pour fêter ses quinze ans, la coopérative vient de s’engager dans un projet au Témiscamingue. «La demande est venue des jeunes, se réjouit M. Gaudet. Notre objectif, c’est que dans trois ans leur groupe soit autonome. Et qu’ils fondent une coopérative, si c’est possible.» D’ici là, les jeunes auront la chance de faire tout un éventail d’activités, dont une randonnée en rabaska prévue cet été.