Il rédige des éditoriaux cinglants. Il s’évertue à défaire les idées préconçues que les grands médias tentent tant bien que mal (surtout mal, ajouterait-il…) de vous inculquer. Est-il journaliste? Scripteur pour la télévision? Artiste? Simon Van Vliet? Oui, toutes ces réponses. Un individu éclairé qui consacre ses temps libres à son engagement social et qui se définit lui-même comme un «journaliste multimédia et artiste social».

Artiste social? Un terme qui lui sied à merveille pour décrire ce qu’il explique lui-même comme étant «une forme d’art qui se crée à partir de réalités sociales pour contribuer à une transformation de la société». Musicien impliqué dans L’Ensemble de l’insurrection chaotique (mieux connu sous le nom de Fanfare anarchiste), Simon Van Vliet collabore avec un groupe de théâtre communautaire (Vichama teatro, basé au Pérou) qui s’inspire notamment du Théâtre de l’opprimé d’Augusto Boal.

En tant que journaliste multimédia, il gagne principalement sa vie comme scripteur pour la télévision, puisque sa plume de journaliste engagé et critique est «difficilement vendable dans les principaux médias publics et privés». Sa passion, il l’exerce bénévolement ou semi-bénévolement en donnant la parole à «ces gens qui n’ont pas nécessairement de voix au chapitre tel qu’il est encadré par les médias» ou en parlant de sujets dont on parle peu ou mal, à son avis. Cette liberté éditoriale, il la retrouve dans sa contribution à Ensemble et dans l’émission qu’il anime depuis cinq ans à CISM, «Mais, l’émission».

Outre les nombreux éditoriaux et articles d’analyse qu’il a signés pour Ensemble, il donne son temps et son énergie à ce projet dont il a «tout de suite compris l’importance». Membre du conseil d’administration depuis deux ans maintenant, il souhaite que le journal puisse bientôt quitter sa phase de démarrage.

Son article préféré? Indépendance, engagement et journalisme, pour l’exercice d’objectivité qu’il lui a imposé et parce qu’il lui a permis de citer Camus.