Le 23 août dernier, Jack Layton, chef de l’opposition officielle à Ottawa, s’est éteint. L’ensemble de la classe politique canadienne et une grande partie de la population de notre pays ont souligné l’importance de sa contribution pour notre société. Le premier ministre Stephen Harper a même dérogé aux conventions en offrant à son adversaire invétéré l’honneur de recevoir des funérailles d’état. De nombreux messages de sympathie ont souligné que cet homme a toujours eu le souci de promouvoir sa vision humaniste dans l’ensemble de ses réalisations et d’encourager les initiatives visant à améliorer le sort des plus démunis. Voici une courte rétrospective des actions qu’il a posé en faveur du milieu coopératif et du projet de société qui y est adjacent.

Dès ses années d’études universitaires, Jack Layton s’est impliqué dans la mise sur pied de coopératives d’habitation destinées aux étudiants de l’Université McGill. Selon Pier-Luc Dusseault, député NPD de la circonscription de Sherbrooke, « Ça le préoccupait de s’assurer que tout les gens qui ont accès à ces services-là aient un service auquel ils peuvent participer, qu’ils peuvent élaborer eux-mêmes. »

Au cours des années 1980, M. Layton et sa femme, Olivia Chow, ont résidé au sein de la coopérative d’habitation Hazelburn sur la rue Jarvis à Toronto. Toutefois, de nombreuses personnes ne reconnaissant pas le principe de mixité socioéconomique au sein de ces organisations ont fait pression pour qu’ils quittent leur logement, chose qu’ils ont fait quelques mois plus tard.

Jack Layton s’est également porté, tout au long de sa vie publique, à la défense des plus démunis et de leurs droits fondamentaux. L’un de ces droits était l’accès à un logement abordable et décent. Il n’a eu de cesse de défendre ces dossiers en tant qu’activiste, de conseiller municipal, de chef de parti et de chef de l’opposition officielle. En tant que conseiller municipal, ses dossiers de prédilection étaient le transport en commun, l’environnement, l’accès à des logements abordables et plus particulièrement le soutien aux sans-abris. Ses plus récents engagements en la matière ont été formulés lors de la dernière campagne électorale, lorsque son parti a promis d’allouer, s’il était élu, 2,6 milliards de dollars sur quatre ans au logement abordable. Il s’était également engagé à restaurer le financement du programme d’aide à la remise en état des logements (PAREL) et de l’initiative pour le logement abordable (ILA).

Aux dires du député de Sherbrooke, Jack Layton avait également le souci d’encourager, dans sa vie quotidienne, des entreprises socialement responsables. « Je sais que Jack allait faire ses achats dans une coopérative d’alimentation de Toronto puisque pour lui, l’achat de produits locaux était important. »

Au regard de l’importance que M. Layton accordait au mouvement coopératif, Mike Fancie, adjoint parlementaire du NPD, affirme que les coopératives sont « une excellente manifestation de l’esprit de travailler ensemble qu’a démontré Jack tout au long de sa vie ». M. Dusseault renchérit : « Je n’ai pas de doute que c’était quelque chose d’important pour lui parce que, évidemment, tout ce qui est un peu plus proche des gens, qui est plus social, je pense que c’était important pour lui et j’ai pas de doute que les coopératives, c’était quelque chose qu’il aimait bien. »

Jusqu’au dernier moment de sa vie, Jack Layton a cru qu’un autre monde, qu’un monde meilleur était possible. Il a conclu sa lettre posthume en disant que « nous pouvons avoir un meilleur pays, un pays plus juste et équitable. Ne laissez personne vous dire que ce n’est pas possible. »

Lire la lettre d’adieu de Jack Layton sur le site du NPD:
http://www.npd.ca/voici-une-lettre-de-jack-layton-lattention-canadiens