Parler de ruralité à Saint-Ailleurs-de-l’Avenir, c’est inévitablement considérer les actions agroenvironnementales de la région. N’est ce pas là l’essence même du terme ruralité? L’agriculture, cette activité primaire si essentielle au développement social et économique de notre communauté, est aujourd’hui au sein d’une révolution environnementale tranquille. Depuis une quinzaine d’années, on ne compte plus les réformes visant à pallier les impacts de l’exploitation agricole sur ces ressources naturelles que sont l’eau, l’air, le sol.

Cette aventure commence au milieu des années 1990 lorsque, sous l’impulsion de l’Union des producteurs agricoles (UPA), émerge une communauté qui rassemble les différentes branches de compétences du milieu.

L’objectif : interpeller, former et conseiller personnellement les exploitants dans leurs pratiques quotidiennes pour les teinter de «vert». Un programme agroenvironnemental s’est organisé, depuis la recherche jusqu’au aux conseils techniques adaptés aux réalités de chaque exploitation et producteur. «Gestion adéquate des engrais et utilisation rationnelle des pesticides ont été au centre des priorités de ce tissu collaboratif!», souligne Denise Audet, conseillère aux communications de l’UPA.

Partenariat, voici le mot d’ordre lancé dans les campagnes pour sortir les producteurs de leur isolement. Les priorités environnementales à atteindre sont désormais définies à l’échelle de bassins versants, et non plus à l’échelle d’une seule exploitation. Les objectifs de cette vision territoriale, plus large dans la définition des pratiques agroenvironnementales, sont l’amélioration de la qualité de l’eau, la conservation de la biodiversité, et la valorisation des efforts agroenvironnementaux du monde agricole auprès du grand public.

L’UPA, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) ainsi que Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), travaillent désormais en concertation auprès des producteurs agricoles. Cette gestion intégrée des ressources à l’échelle des bassins versants a pour principale mission de limiter les pollutions diffuses de la production agricole dans l’environnement.

Selon Denise Audet, les résultats positifs évoqués par le suivi de la qualité de l’eau sont éloquents, et cette union a déjà de nouveaux défis. Prochaine destination pour ces 40 000 producteurs et productrices: la réduction des gaz à effets de serre et le développement des énergies renouvelables.

Paul-Albert Brousseau, garagiste et maire de Saint-Ailleurs-de-l'Avenir, a présenté L'Écho de L'Avenir à la presse. Photo: N.Falcimaigne

Paul-Albert Brousseau, garagiste et maire de Saint-Ailleurs-de-l’Avenir, a présenté L’Écho de L’Avenir à la presse.
Photo: N.Falcimaigne

Cet article fait partie du journal spécial L’Écho de L’Avenir, réalisé dans le cadre de l’événement Ruralia et publié dans Le Devoir du samedi 14 mai 2011, organisé par Solidarité rurale du Québec (SRQ). Si le journal est un hebdo fictif inventé pour le village fictif de Saint-Ailleurs, qui était le salon de la ruralité, les articles qu’il contient sont tous de bien réels articles de journalisme indépendant portant sur des nouvelles réelles et répondant aux standards élevés de la Coopérative de journalisme indépendant.