Lévis Lors du panel d’ouverture, M. Scalvini (Italie), Mme Leroux (Québec), M. Jeantet (France) et M. Fall (Sénégal) ont partagé leurs points de vue sur « comment s’adapter ou changer face aux crises ». Tour d’horizon en ordre alphabétique.

ADN coopératif : renforcer notre identité coopérative pour résister aux attaques « contre nature ». Ex. : la démutualisation.

Biodiversité entrepreneuriale : promouvoir la coexistence d’une multitude de formes entrepreneuriales (publiques, privées et coopératives). Cette pluralité peut être vue comme une condition pour sortir de la crise, causée en partie par une survalorisation de la monoculture capitaliste. Condition de survie essentielle, puisque la crise actuelle n’est pas un simple accident mais le résultat d’un problème structurel.

Capitalisme : surveiller les signes de glissement vers le capitalisme. Parmi eux : la remise en question de la réserve impartageable, l’élargissement du pouvoir vers le management, le renoncement à la démocratie participative.

Démocratie : mettre en place une charte de la gouvernance démocratique à l’exemple du Sénégal.

Éducation coopérative : relancer les Caisses d’épargne scolaires (Wow !) mais aussi introduire l’économie coopérative dans les universités.

Finances : rester fidèles à notre mission, viser la prospérité durable mais aussi la solidité financière.

Gouvernance : on peut devenir pauvre par manque de gouvernance.

Horloge : maîtriser les horloges. Ne pas se soumettre à l’horloge de la Bourse, à l’urgence rentabilisatrice.

Intersectoriel : développer des organisations intersectorielles, du local à l’international. Cela permettra de mener des actions politiques plus puissantes que les actions politiques d’un seul secteur.

Joke : cesser de se conter des histoires, même drôles, et de chercher des solutions techniques à des problèmes politiques.

Koopération.

Le lièvre et la tortue : le lièvre capitaliste et la tortue coopérative. Cette dernière est peut-être plus lente mais elle se rend plus loin, tient plus longtemps. Elle est plus résistante, plus résiliente dans tous les secteurs, y compris le secteur financier, comme la crise économique nous le laisse voir.

Mouvement : travailler de manière intégrée à tous les niveaux, du local au global. Coopérer entre coopérateurs.

Notoriété : les stratégies seront gagnantes si elles acquièrent une bonne réputation dans l’opinion publique. Les coopératives doivent constamment relever le défi de la notoriété.

Opportunités : le défi des coopératives est de gagner de l’espace sur quatre fronts. Il s’agit ainsi d’élargir les espaces de marché, d’acquérir une bonne réputation dans l’opinion publique, de gagner le consensus du milieu académique et scientifique, et d’orienter favorablement les règles d’encadrement de l’État.

Prospérité durable : la coopération est la logique même d’un projet de société tourné vers une vision à long terme qui englobe la prospérité économique, l’équilibre social et le bien commun.

Questions : les participants ont questionné le développement durable, l’indépendance des coopératives versus le soutien de l’État, la véracité de la responsabilité sociale des coopératives, les signes de glissement vers le capitalisme, la démocratie participative, le manque de rayonnement de la coopération, l’intérêt des femmes pour l’entreprise coopérative, la place des jeunes, etc.…

Rassurance : l’économie sociale offre un pôle de stabilité et de créativité. C’est une économie réelle et pérenne versus une économie boursière et volatile.

Solutions ou “à quoi peut servir l’économie sociale” : développer des liens communautaires, favoriser une croissance partagée, accroître la part de l’économie sociale hors marché et hors monnaie dans les circuits courts, changer les règles et les références, changer les rapports entre les acteurs.

TUVXYZ, à suivre…