Des organismes gaspésiens solidaires d’un mouvement mondial

30 novembre 2015, Gaspé : S’inscrivant dans l’élan de la Coalition Climat 21 et des autres mobilisations en cours à l’occasion de la COP 21, des citoyens, appuyés par Tache d’huile et environnement Vert Plus, ont posé des actions symboliques touchant des acteurs locaux de l’accélération des bouleversements climatiques.

«Demain, selon un large consensus des scientifiques, notre planète pourrait faire face à des scénarios effrayants : le quasi arrêt de la circulation des eaux océaniques dans l’Atlantique, la fonte d’une large partie du Groenland et de l’Antarctique et l’élévation massive du niveau de la mer. Ces phénomènes impacteront notre vie de tous les jours en creusant les inégalités […] Ils seraient alors la conséquence de notre inaction», peut-on lire sur le site de la coalition qui regroupe plus de 130 organisations de la société civile: des syndicats aux associations de solidarité internationale, en passant par des organisations confessionnelles, des ONG de défense des droits humains, de l’environnement ou encore des mouvements sociaux.

«Les structures géologiques gaspésiennes visées par l’industrie des hydrocarbures « se situent dans la moyenne des émissions (de GES) liées à l’exploitation du gaz de schiste et du pétrole de schiste nord-américain. » ce qui est loin d’être enviable, et ce sans compter l’historique de contamination des eaux des pratiques similaires. Extraire ce pétrole et ce gaz ne s’inscrit absolument pas dans une transition énergétique appropriée à la situation climatique», soutient Nastassia Williams, membre de Tache d’huile à Gaspé.

«Au lendemain des consultations et en pleine préparation des rencontres de Paris, l’annonce de Pétrolia d’intensifier ses travaux est d’une arrogance frustrante, tout comme la prétention de TUGLIQ de s’inscrire dans un virage écologique avec la construction d’installations de liquéfaction et de transport de gaz. On nous parle de climat serein lors des rencontres, mais comment faire alors que les travaux vont de l’avant sans consultation digne de ce nom? Sans évaluation, cette attitude nourrit nécessairement des tensions!», affirme Maude Prud’homme, porte-parole de Tache d’huile.

Ce message s’adresse notamment aux élus, aux dirigeants d’entreprises mais aussi à chaque personne qui s’intéresse à la qualité de vie des générations montantes : il faut cesser dès maintenant d’empirer la situation, et s’atteler aux transitions qui sont non seulement nécessaires mais porteuses d’espoir.

 

Pour faciliter la lecture du document, le masculin générique est utilisé pour désigner les deux sexes.