« Allez voter » ! La génération Y a entendu ce refrain plus souvent qu’à son tour. Voter, mais pourquoi ? C’est la question à laquelle une salle plus que comble a tenté de répondre. Des participants engagés, supervisés par des mentors avisés, la table était mise pour des débats enflammés autour de nos institutions démocratiques.

Peut-on combattre le cynisme véhiculé à grand renfort médiatique ? Le sujet marque l’actualité depuis un certain temps, et les solutions ne sont pas simples. « On a une politique de chef ! », de lancer Suzanne Tremblay, mentor et ex-députée fédérale. Son cri du cœur a été partagé par les jeunes des tables avoisinantes qui ont proposé des mesures de décentralisation. Dans le même ordre d’idée, la partisannerie a été sérieusement remise en question.

La fameuse ligne de parti a été au centre de plusieurs discussions, et la pertinence de son abolition semble unanime. La réforme du mode de scrutin est également considérée comme un incontournable, de même que l’adoption d’un code d’éthique associé à des sanctions conséquentes pour les députés délinquants. Mais comment y arriver ? Selon les participants, l’initiative populaire représente le mode d’action citoyenne par excellence. Si les députés refusent de modifier la loi qui concerne leur élection, il est temps que les citoyens s’approprient leur gouvernement. Encore là, on cherche le moyen.

Adopter ensemble une constitution, recueillir des appuis dans la société et la présenter au gouvernement ? C’est une proposition de Julien Fortier, citoyen engagé qui croit en la pertinence de déposer un texte devant l’Assemblée nationale et d’amener la population aux urnes lors d’un référendum à ce sujet.

Julien Fortier, participant au Sommet Génération d’idées, les 27 et 28 novembre 2010, revient sur la discussion collective à laquelle il a pris part :

Parmi les mesures novatrices d’encouragement au vote, une d’entre elles se démarque : le crédit de TVQ, retourné sous forme de chèque pour chaque personne qui se prévaut de son droit de vote. Cette mesure fiscale, mieux rattachée à nos valeurs québécoises que l’obligation ferme de voter, fonctionne notamment aux Pays-Bas.

Une réforme en profondeur s’impose, et celle-ci ne se produira que par une action citoyenne engagée.

NDLR: Article paru dans l’édition spéciale publiée à tirage limité dans le cadre du Sommet Génération d’idées, tenu du 26 au 28 novembre 2010 à Montréal.