Lévis — Histoire de bien marquer le lancement de la Conférence internationale où devrait se définir un projet de société pour demain, près de cent jeunes se sont massés dans l’amphithéâtre de l’UQAR hier après-midi pour discuter de leur place dans la coopération d’aujourd’hui.

Pour mettre la table, Stéphanie Borgia, directrice générale de Place aux jeunes en région, Sophie Rousseau-Loiselle, présidente de l’Alliance des jeunes coopérateurs et mutualistes du Québec, Frédéric Marcoux, président de la Fédération de la relève agricole du Québec, et François Talbot, directeur général de la Table de concertation des Forums jeunesse régionaux du Québec, ont partagé leur vision.

Yola Carraz, membre de la délégation des jeunes Français (OFQJ) à la Conférence internationale, a rencontré Sophie Rousseau-Loiselle pour lui poser quelques questions.

Yola Carraz – Mme Rousseau Loiselle, quel était l’objectif du Séminaire jeunesse ?

Sophie Rousseau-Loiselle – Il s’agissait d’amener les jeunes à prendre la parole sur les questions qui touchent leur vision de la place qu’ils ont dans la société et dans la coopération. Je crois que le grand nombre de jeunes présents démontre leur intérêt pour la coopération. Les questions qu’ils ont soulevées ont permis une réflexion enrichissante.

Y. C. – Reprenons la question du Séminaire : quelle place pour les jeunes aujourd’hui dans la coopération ?

S. R-L – Les jeunes auront à assumer les choix d’aujourd’hui dans le monde de demain, il est donc souhaitable qu’ils soient intégrés aux processus décisionnels actuels des coopératives. Malgré la volonté d’intégrer les jeunes, les moyens pour le faire n’ont pas encore été mis de l’avant.

Y. C. – Est-ce que les jeunes coopérateurs partagent des valeurs différentes de celles de leurs aînés ?

S. R.-L. – Les valeurs coopératives restent les mêmes, quelle que soit la génération qui les incarne : partage et solidarité. Toutefois, les jeunes font réfléchir les anciens et ils apportent une forme de renouveau.

Y. C. – Existe-t-il des activités développées uniquement pour les jeunes ?

S. R.-L. – Il existe un programme de promotion de l’entrepreneuriat collectif, comme une éducation à l’entrepreneuriat et à la coopération. Ce programme s’applique dans les écoles, pour sensibiliser les plus jeunes. En effet, c’est avant l’âge adulte qu’il faut favoriser le développement des valeurs coopératives par les jeunes.

Bien entendu, l’Alliance est un lieu de concertation des jeunes coopérateurs et mutualistes destiné à porter leur voix au sein du mouvement.

Propos recueillis par Yola Carraz

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M. Claude Béland, professeur-associé à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et président du CA de la Chaire en responsabilité sociale et en développement durable (CRSDD), a écouté attentivement les échanges lors du Séminaire jeunesse, avant de s’adresser aux jeunes. Photo: N.Falcimaigne

 


NDLR: Ensemble pour demain c’est notre bulletin d’information pour ne rien manquer de la Conférence. C’est aussi un effort de mémoire et de synthèse des idées que nous rencontrons et partageons. Sous la plume de jeunes français et d’étudiants venus découvrir la coopération et la mutualité telles que vécues au Québec, découvrez les faits saillants de la Conférence. Ce bulletin est édité par quatre coopératives : Media Co-op, la CDR Bas-Saint-Laurent/Côte-Nord, Ensemble.coop et le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM). L’équipe d’Ensemble pour demain vous souhaite une bonne conférence et des idées qui transformeront vos actions demain.