Une coalition pancanadienne d’organisations environnementales, syndicales, autochtones et citoyennes se rassemble à Québec le 11 avril pour sommer le gouvernement d’entreprendre un virage vert, indépendant des énergies fossile. 30000 personnes sont attendues à cette grande marche «citoyenne, familiale et festive», suivie d’un spectacle dont les artistes seront dévoilés bientôt. La mobilisation s’adresse aux premiers ministres du Canada, qui se rassemblent pour préparer la conférence de Paris sur le climat (Cop21). Cette large coalition, initiée par des mouvements environnementaux québécois, représente 70 organisations provinciales, nationales et internationales des milieux environnementaux, syndicaux, sociaux, intellectuels et citoyens.

Ce rassemblement ambitieux pourrait être l’une des plus grandes marches pour le climat dans l’histoire du Canada. Les organisateurs invitent les familles à venir en grand nombre vêtues de rouge, pour réaliser un thermomètre géant signifiant l’urgence de la situation. Un site web a été créé pour la marche afin d’offrir davantage de visibilité à l’événement et de faciliter sa circulation sur les réseaux sociaux.

Conférence de presse annonçant la marche du 11 avril.
Photo: David-Maxime Samson

«Les bouleversements climatiques sont déjà enclenchés. On ne parle plus de lutter pour éviter les changements climatiques, on est dedans. Il faut maintenant agir pour limiter les dégâts, on a déjà assez perdu de temps. Ça veut dire un virage nécessaire et énergique vers les énergies renouvelables et ça veut dire aussi de tourner le dos aux énergies sales. Notre gouvernement canadien fait le contraire, explique Louise Lévesque, responsable des communications de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA).

«C’est aux ministres provinciaux que nous nous adressons pour leur dire que c’est important les changements climatiques et qu’ils doivent assumer le leadership, puisque le gouvernement fédéral échoue en matière de lutte aux changements climatiques et nous fait honte sur le plan international. Ça veut dire de s’opposer à l’exploitation et au transport du pétrole des sables bitumineux. On ne peut lutter sérieusement pour la protection du climat tout en exploitant du pétrole extrême.», conclue la porte-parole.