La génération Y a déjà quitté les bancs d’école ou est en voie de le faire. Néanmoins, l’éducation demeure au cœur de ses préoccupations, comme en témoigne la troisième position qu’elle occupe sur la liste des priorités des participants du Sommet Génération d’idées. Ils souhaitent réaffirmer l’éducation en tant que levier pour le Québec et adapter le système éducatif aux besoins actuels afin de favoriser la persévérance scolaire.

Le décrochage scolaire croissant constitue un indice flagrant de l’urgence de réagir. Quelles solutions peut-on appliquer en priorité pour remédier à cette situation ? C’est cette question qui a alimenté la réflexion des participants de l’atelier L’éducation du futur.

Entre la création d’un ordre professionnel, la mise en place d’horaires flexibles permettant des projets scolaires sur de plus longues durées, la formation continue pour les enseignants et les gestionnaires d’établissements scolaires, le jumelage des élèves avec des gens de la communauté ou encore des rencontres avec des professionnels de différents secteurs, les idées abondent pour améliorer la structure de la profession et les conditions de son exercice. Le rôle du préscolaire dans la prévention de l’échec scolaire et des décrochages ultérieurs a également été soulevé.

Une constante demeure : la nécessité de renforcer le sentiment d’appartenance des élèves envers leur école semble en effet faire l’unanimité. De ce côté, proposer des activités parascolaires qui répondent aux intérêts des jeunes constitue vraisemblablement une condition gagnante.

L’importance de stimuler ses étudiants, l’école Honoré-Mercier, de Ville-Émard, l’a bien comprise. En effet, pour une deuxième année consécutive, ses étudiants ont l’opportunité d’apprendre à gérer une coopérative en milieu scolaire.

Une coopérative à l’école

Accompagnés à la demande du directeur de cette école par Jonathan Marquis et Yoane Tom, deux étudiants universitaires mandatés par Fusion Jeunesse, les élèves apprennent à se prendre en charge collectivement et à réaliser des activités choisies sur une base démocratique. Le but de cette initiative ? Motiver et responsabiliser les jeunes par leur implication dans un projet concret qui leur ressemble.

Il apparaît donc que des efforts sont déjà largement consentis dans le milieu scolaire, ouvrant la voie à de belles initiatives qui favorisent à la fois le développement du savoir-être et du savoir-faire de la génération qui nous succède !

NDLR: Article paru dans l’édition spéciale publiée à tirage limité dans le cadre du Sommet Génération d’idées, tenu du 26 au 28 novembre 2010 à Montréal.