Malgré les crises successives dans des secteurs comme les pêcheries, les mines, les forêts, le milieu rural a su relever de nouveaux défis. Pour diversifier l’économie rurale et favoriser l’émergence de projets novateurs, Solidarité Rurale du Québec s’est mobilisée pour inciter le gouvernement à mettre sur pied la Mesure de soutien aux produits de spécialité, définie dans la Politique nationale de la ruralité.

Bien connu à Saint-Ailleurs, le programme a notamment rendu possible la mise en marché d’un plancher architectural, d’un fromage biologique, de noix comestibles, de nouveaux produits à base d’agneau, de mélange à gâteau, l’exploitation de petits fruits sauvages, d’herbes sauvages ou de champignons, l’amélioration d’équipements de loisirs, ainsi que l’élaboration de produits de santé et de soins personnels.

Le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) offre ce soutien financier non seulement à la région Près-de-Chez-vous, mais bien à l’ensemble des régions du Québec. «Cette mesure de soutien financier a pour objectif de favoriser l’émergence de nouveaux produits innovant en territoire rural. Elle se veut un appui concret aux artisans et aux entreprises, afin d’encourager la diversification de leurs activités en milieu rural. Des subventions peuvent atteindre 25 000 $  par microprojet et ceux-ci sont analysés par le MAMROT.  Les initiatives peuvent être soutenues par les Centres Locaux de développement», peut-on lire dans la documentation officielle.

Martin Chiasson, conseiller au développement rural au MAMROT, précise que pour la seule Mesure de soutien aux produits de spécialité, depuis mars 2007, 5,8 millions $ ont permis de soutenir la mise en marché de 267 produits différents dans toutes les régions du Québec. Au total, les investissements représentent 29,5 millions $.

Cette mesure s’ajoute à d’autres actions sur le territoire rural : les pactes ruraux, l’embauche d’agents ruraux dans toutes les MRC, les laboratoires régionaux et le programme rural branché. Durant la première phase d’application de la Politique nationale de la ruralité, de 2001 à 2006, 5 000 projets ont été acceptés par des instances locales au Québec, par le biais des pactes ruraux. En 2011, à mi-chemin de la deuxième phase (2007-2014),  4 816 projets ont été acceptés et la contribution gouvernementale totalise 85 millions $.

Pour continuer à mobiliser le milieu et asseoir solidement le développement qui s’y fait, des groupes de travail ont été mis sur pied, portant sur des sujets tels que la mise en marché des produits de spécialité, dont le vin, et sur la complémentarité rurale et urbaine. Il en existe six au Québec.

«Le développement rural se fait au profit du milieu rural mais pas au détriment du milieu urbain», conclut M. Chiasson.

Paul-Albert Brousseau, garagiste et maire de Saint-Ailleurs-de-l'Avenir, a présenté L'Écho de L'Avenir à la presse. Photo: N.Falcimaigne

Paul-Albert Brousseau, garagiste et maire de Saint-Ailleurs-de-l’Avenir, a présenté L’Écho de L’Avenir à la presse.
Photo: N.Falcimaigne

Cet article fait partie du journal spécial L’Écho de L’Avenir, réalisé dans le cadre de l’événement Ruralia et publié dans Le Devoir du samedi 14 mai 2011, organisé par Solidarité rurale du Québec (SRQ). Si le journal est un hebdo fictif inventé pour le village fictif de Saint-Ailleurs, qui était le salon de la ruralité, les articles qu’il contient sont tous de bien réels articles de journalisme indépendant portant sur des nouvelles réelles et répondant aux standards élevés de la Coopérative de journalisme indépendant. Sauf quelques mots qui reflètent le cadre fictif.