Une délégation d’élus de la Mauricie, accompagnée par un groupe d’ingénieurs, est venue assister à l’inauguration de la bioraffinerie régionale, construite sur le modèle développé dans leur région.

Dans la MRC du Haut-Saint-Maurice, les citoyens ont décidé que la forêt pouvait rester au coeur du développement régional malgré la crise forestière. Dans cette région, 650 000 mètres cubes de résidus de bois seraient disponibles à la revalorisation par une bioraffinerie régionale.

Le milieu envisage la fabrication de granules pour le chauffage domestique, la chaufferie institutionnelle (pour les bâtiments municipaux), ainsi que la production de biocharbon et d’huile pyrolytique. Ce développement est au stade de recherche et d’évaluation, mais bientôt des unités de production seront présentes sur le territoire.

Déjà on parle d’une première acquisition d’un pyrolyseur, appareil qui chauffe les résidus à haute température et qui produit des gaz combustibles. Cette approche vise deux objectifs : la diversification liée à l’exploitation de la biomasse et la réappropriation par les citoyens de leur territoire.

C’est ce qu’évoque Anne Vadeboncoeur, commissaire à la diversification économique à la Ville de La Tuque et membre du conseil d’administration de Solidarité rurale du Québec. Le dossier de la raffinerie régionale fait partie de son mandat de commissaire.

Fort de la volonté citoyenne, l’ensemble des acteurs régionaux s’est mobilisé autour de l’idée de diversifier les façons d’utiliser la biomasse. Les institutions d’enseignement (Cégep de Trois-Rivières et UQTR) ont rejoint le mouvement et les entrepreneurs du milieu aussi. Ils font maintenant partie d’un comité visant à déterminer les tenants et les aboutissants de cette exploitation.

Mme Vadeboncoeur mentionne que d’autres initiatives sont prises dans les régions du Québec: Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Bas-Saint-Laurent. Toutes ces innovations devront être complémentaires les unes des autres en identifiant et en développant un créneau propre à leurs particularités régionales. Le Québec pourrait devenir un leader mondial dans le domaine.

En mars 2011, avant le déclenchement des élections, le Ministre Flaherty annonçait une série de mesures visant à soutenir le secteur de la nouvelle foresterie. Il faudra attendre pour en voir les résultats tangibles.

Paul-Albert Brousseau, garagiste et maire de Saint-Ailleurs-de-l'Avenir, a présenté L'Écho de L'Avenir à la presse. Photo: N.Falcimaigne

Paul-Albert Brousseau, garagiste et maire de Saint-Ailleurs-de-l’Avenir, a présenté L’Écho de L’Avenir à la presse.
Photo: N.Falcimaigne

Cet article fait partie du journal spécial L’Écho de L’Avenir, réalisé dans le cadre de l’événement Ruralia et publié dans Le Devoir du samedi 14 mai 2011, organisé par Solidarité rurale du Québec (SRQ). Si le journal est un hebdo fictif inventé pour le village fictif de Saint-Ailleurs, qui était le salon de la ruralité, les articles qu’il contient sont tous de bien réels articles de journalisme indépendant portant sur des nouvelles réelles et répondant aux standards élevés de la Coopérative de journalisme indépendant. Sauf quelques mots de cet article qui reflètent le cadre fictif.