Ce n’est pas la première fois que les jeunes sont invités à réfléchir à leur société et à son devenir. Depuis le Sommet du Québec et de la jeunesse il y a dix ans, il y a eu le Rassemblement jeunesse québécois d’Alma en 2004, les écoles d’été de l’Institut du Nouveau Monde (INM), les Congrès nationaux pour l’Avenir des Jeunes Innovateurs Regroupés en Région (AJIRR), et plusieurs autres événements non partisans et non sectoriels. Autant d’occasions pour les jeunes de dire ce qu’ils attendent et ce qu’ils recommandent.

Chaque fois, un concert de résolutions, de manifestes et de réclamations diverses a été adressé à la classe politique. Parfois les médias les ont relayés, et la persistance de ces idées dans l’actualité a rarement dépassé quelques jours. À l’usure, certains thèmes se sont imposés dans l’air du temps.

Un momentum ?

L’espoir jaillit du fait que les problèmes soulevés par les jeunes du Sommet représentent les préoccupations de l’heure pour une majorité de Québécois, toutes générations confondues. Les institutions démocratiques font face à une crise de crédibilité sans précédent, alimentée par la multiplication d’allégations de collusion dans le secteur de la construction.

L’opposition officielle a ravi lundi un comté de la majorité pourtant réputé imprenable, lors de l’élection complémentaire de Kamouraska-Témiscouata. Cette victoire à l’arraché vient d’ouvrir la porte à un important remue-ménage qui pourrait bien ressembler à la nouvelle révolution tranquille dont se réclament les GEDI.

Le cri du cœur de ces 400 jeunes pourrait cette fois rejoindre la clameur de plus en plus forte de l’ensemble de la société, pour un changement en profondeur.

Le changement local

Au-delà des grands changements sociaux, de l’avis de plusieurs participants qui ont pris la parole en plénière, il est important d’agir maintenant pour améliorer notre environnement immédiat.

Sous des applaudissements enthousiastes, la formule coopérative a été citée comme un moyen pour les communautés de répondre rapidement à des besoins collectifs, avant d’attendre de l’État qu’il le fasse. Le Sommet lui-même en est d’ailleurs une belle illustration.

On n’est jamais mieux servi que par soi-même, surtout lorsque ce soi-même est collectif.

NDLR: Article paru dans l’édition spéciale publiée à tirage limité dans le cadre du Sommet Génération d’idées, tenu du 26 au 28 novembre 2010 à Montréal