L’histoire nous enseigne que l’humanité a fait un grand pas le jour de la naissance de la démocratie. Après des millénaires de domination de la majorité par une minorité, voilà que des révolutions populaires rejettent les régimes monarchiques ou impériaux et proposent plutôt des régimes démocratiques.

Finis les temps de la domination de la majorité par une minorité toute puissante. Finis les temps de la loi du plus fort et des inégalités. Un nouveau monde devient possible: celui de la reconnaissance de la souveraineté populaire, de la domination de la majorité et des valeurs de liberté (une liberté toutefois qui ne doit pas nuire à celle des autres), d’égalité des droits et des chances pour tous et d’une fraternité incarnée dans une éthique du bien commun.

La recette ? Instaurer une convention sociale par laquelle sont combattus les instincts humains de domination, de l’exploitation des uns par les autres et sont plutôt reconnus les courants de l’esprit de coopération et d’équité, lesquels prennent leurs sources dans les aspirations humaines les plus profonde du « mieux vivre ensemble ».

En effet, c’est au XVIIIe siècle,que s’institutionnalisent les valeurs démocratiques. De là, la naissance des coopératives et des mutuelles, là où on enseigne aux individus à travailler ensemble au bonheur commun. Ce qui fait que de nos jours on trouve des coopératives et des mutuelles sur tous les continents et que des milliers de gens trouvent leur bonheur à œuvrer avec et pour les autres.

Mais les coopératives et les mutuelles ne doivent pas s’isoler. Ni se renfermer dans leur seul champ d’activité. Autant les capitalistes s’efforcent de protéger le système ultralibéral, il importe que les coopératives et les mutuelles protègent le coopératisme et la mutualité. Si les individus doivent travailler ensemble, il m’apparaît évident que les coopératives et les mutuelles doivent également travailler ensemble. Et pour ce faire, elles doivent se connaître.

Dans cette perspective, la naissance du journal Ensemble est une excellente nouvelle. Voilà le retour d’un journal qui permet aux réseau des entreprises sous contrôle démocratique de mieux se connaître. Et plus elles se connaîtront, plus elles prendront conscience de l’importance de faire reconnaître le coopératisme et la mutualité comme une alternative nécessaire à l’établissement de saines économies plurielles dans le monde.

On ne peut que souhaiter plein succès au journal Ensemble. Et c’est ENSEMBLE que nous parviendrons à ce succès !