Comment mousser les ventes de sirop d’érable ? Ce délicieux produit du terroir québécois est déjà très populaire ici comme ailleurs, mais les produits de remplacement sont nombreux. Citadelle, coopérative de producteurs de ce délicieux liquide doré, a trouvé une solution qui plait aux acériculteurs de Saint-Ailleurs-de-l’Avenir : un sceau 100 % coop.

Celui-ci permet de mettre en valeur le fait que le sirop d’érable provient d’une entreprise coopérative. Il est apposé sur chacun des produits distribués par Citadelle dans les marchés ciblés, c’est-à-dire principalement dans les coopératives d’alimentation.

«La clientèle qui fréquente les marchés d’alimentation coopératifs est déjà familière avec les valeurs coopératives; voilà comment l’idée du sceau nous est venue», mentionne Martin Plante, directeur principal des ventes chez Citadelle. Le sceau 100% coop permet d’identifier au premier coup d’oeil un produit sain, naturel et respectueux de l’environnement qui vient directement du producteur. Il signifie également que du producteur au consommateur, le produit passe uniquement par des mains coopératives.

Cela s’enligne précisément avec le principe de l’intercoopération, officiellement reconnu dans le mouvement coopératif par l’Alliance coopérative internationale. Les acheteurs de sirop font donc une consommation responsable similaire au commerce équitable. Ils choisissent des produits provenant d’une entreprise qui met l’humain et non le capital au centre de ses préoccupations. À quand une section de produits coopératifs dans chacune des épiceries ? Les Ailleurois auraient là une belle occasion pour innover.

Une coopérative de taille

Citadelle est administrée de façon démocratique, regroupe environ 2 000 producteurs du Québec et met en marché plus du quart de la production annuelle québécoise.

Elle redistribue une partie de ses trop-perçus dans la communauté, entre autres sous la forme de contribution en sirop au Club des petits déjeuners du Québec. Les acériculteurs du coin sont
maintenant en mesure d’écouler la totalité de leur production.

Ce bénéfice vient s’ajouter aux ristournes qui leur sont versées grâce à la saine gestion de Citadelle. Décidément, les villageois ont trouvé là une belle façon de s’organiser afin que les retombées économiques aboutissent dans leur patelin.

Paul-Albert Brousseau, garagiste et maire de Saint-Ailleurs-de-l'Avenir, a présenté L'Écho de L'Avenir à la presse. Photo: N.Falcimaigne

Paul-Albert Brousseau, garagiste et maire de Saint-Ailleurs-de-l’Avenir, a présenté L’Écho de L’Avenir à la presse.
Photo: N.Falcimaigne

Cet article fait partie du journal spécial L’Écho de L’Avenir, réalisé dans le cadre de l’événement Ruralia et publié dans Le Devoir du samedi 14 mai 2011, organisé par Solidarité rurale du Québec (SRQ). Si le journal est un hebdo fictif inventé pour le village fictif de Saint-Ailleurs, qui était le salon de la ruralité, les articles qu’il contient sont tous de bien réels articles de journalisme indépendant portant sur des nouvelles réelles et répondant aux standards élevés de la Coopérative de journalisme indépendant.